Chez Big Agnes, nous aimons partager les récits de celles et ceux qui vivent l’aventure en pleine nature avec nos équipements. Cet été, notre ambassadrice Denixxaa s’est lancée un défi unique : traverser les Alpes en bikepacking, sur près de 660 km et plus de 17 000 mètres de dénivelé positif. Onze jours d’effort, de bivouacs et de découvertes, avec sa tente Copper Spur comme fidèle compagne de route. Dans cet article, elle nous raconte son expérience, entre solitude, petits plaisirs du quotidien et paysages grandioses.
Quand le bitume ne suffit plus : l’appel du Gravel dans les Alpes
L’année précédente, nous avions passé un mois sur nos vélos de route. Mais au fil des kilomètres, une impression revenait souvent : celle d’être limités par le bitume. L’envie de solitude, de pistes perdues au milieu de nulle part, d’une vraie aventure loin des voitures et de la civilisation se faisait sentir.
Nous connaissions déjà les Alpes côté route, mais hors asphalte ? Pas encore. Cet été, c’était le moment de franchir le pas.
Objectif : traverser les Alpes par quelques-unes des plus belles pistes de gravel.
Résultat : 11 jours, environ 660 km, 17 000 mètres de dénivelé positif, pas mal de portage, des ascensions interminables et des spots de bivouac incroyables pour notre tente Big Agnes Copper Spur.
Un état d’esprit différent
Pas de chrono, pas de performance, pas de pression. Cette traversée avait un goût différent : profiter du vélo, des montagnes, des petits moments de bonheurs et parfois des frustrations du quotidien.
Le départ se fait à Modane, avec une montée au col du Mont Cenis dès le premier soir. Initialement prévu en bivouac, le froid proche de zéro nous pousse finalement vers un refuge. Bonne décision : la soirée démarre par une bière fraîche plutôt que par une nuit glaciale.
Le lendemain, c’est trois heures de portage sur une pente caillouteuse... pas vraiment le “départ en douceur” rêvé. Mais c’est aussi ça, l’aventure. Et la récompense n’a pas tardé : une descente gravel incroyable côté italien, ponctuée par la première glace du voyage.
Le soir, on installe la tente près du Colle delle Finestre. Le soleil se couche, le repas lyophilisé se transforme en bolognaise improvisée. Parce qu’en Italie, même au bivouac, la pasta s’impose.
Déjà, le temps semblait différent. Une seule journée pouvait en contenir plusieurs. On avançait sans urgence, juste au rythme de ce que la montagne voulait bien nous donner.
Trouver le rythme
Peu à peu, les journées s'enchaînent et prennent une forme de rituel : longues ascensions, routes désertes, cloches de vaches résonnant dans les vallées, observation de marmottes, cafés serrés et recherche du meilleur endroit pour planter la tente.
Nous avons vite trouvé notre cadence : deux nuits dehors, une nuit en hôtel pour recharger les batteries et profiter d’une douche. Après des heures de poussage de vélo, mon matelas Big Agnes Rapid SL devenait un vrai luxe : la sensation de s’allonger sur un nuage.
Moments marquants :
- La Via del Sale : une journée entière sur des pistes alpines perchées, hors du temps. La lumière, le silence, les panoramas… un souvenir gravé.
- Apprendre à ralentir : un matin pluvieux à plus de 2000 m, aucune envie de sortir du duvet. On réalise alors que rien ne presse, et qu’un café bien chaud sous la tente vaut parfois mieux qu’un départ rapide.
- Le moment difficile : la descente de la Via del Sale vers La Brigue. Là où j’espérais une récompense, j’ai trouvé mon calvaire : rochers énormes, poignets en feu, impossible de tenir le guidon. Amaury, lui, savourait la lumière du soir.
- Les petites joies : un chat italien trop amical, un cappuccino parfait, une pêche sucrée sur un sommet, des marmottes sifflant entre les pierres, des vaches curieuses à chaque passage.
Chaque journée avait son lot d’efforts, parfois trop chaude pour rouler, parfois magique dans sa lenteur. Entre effort et silence, le temps semblait suspendu.
La descente finale
Jour 11. Dernier réveil sous la tente. Plus de gaz, donc plus de café : le signe que l’aventure touchait à sa fin.
On se lance dans la dernière descente gravel, en rêvant déjà de viennoiseries et d’espressos. La chaleur et l’humidité rendent chaque coup de pédale plus lourd. Mon esprit vagabonde déjà vers la mer. Comme souvent, quand on pense à l’arrivée, le présent devient plus difficile à savourer.
Après quelques cafés et glaces supplémentaires, une dernière montée, et enfin la Méditerranée apparaît. Un mélange étrange de joie et de nostalgie. Tant de bruit, tant de voitures, tant de monde après des jours de silence.
Le soir, nous mangeons des sushis sous la pleine lune. Et nous repensons à tout ce que ces onze jours avaient offert.
Plus qu’un itinéraire : un état d’esprit
Cette traversée des Alpes en bikepacking n’avait rien d’une quête de performance. Pas de segments Strava, pas d’objectifs à atteindre. Juste nous, nos vélos et les montagnes.
Ce que je retiens le plus : les matins calmes à 2000 m, le goût d’un biscuit après une ascension, le chant des marmottes, le tintement des cloches dans les vallées, et le confort de glisser dans mon sac de couchage après une journée interminable.
Oui, il faut parfois souffrir un peu pour trouver les meilleurs bivouacs. Mais ça en vaut toujours la peine. Avec des pneus larges, des petits braquets et un équipement léger, tout devient possible.
Est-ce que je recommande ? Absolument. Mais peut-être… avec un VTT 😉