Envie de vacances en plein air, loin des écrans et proches de l’essentiel ? Le bikepacking en famille n’est pas réservé aux grands sportifs : c’est une parenthèse de liberté, où l’on pédale, on explore, on dort sous la tente… et surtout, on partage tout.
La famille Treussier, partie pour 4000 km à vélo avec leurs trois enfants, nous inspire : pas de chrono, pas de performance — juste des souvenirs à fabriquer, ensemble.
À leur image, voici nos conseils pour oser partir à votre tour, en toute simplicité.
Le bikepacking, c’est bien plus qu’un moyen de transport. C'est une formidable façon de vivre une aventure commune. On choisit ensemble l’itinéraire, on installe le bivouac, on cuisine dehors… autant de moments simples et forts qui deviennent des souvenirs uniques.
Accessible même aux débutants, ce type de voyage invite à ralentir, à savourer l’instant présent, et à redonner du sens au mot "partage". Budget maîtrisé, impact écologique faible, liberté totale : un combo idéal pour les familles curieuses et conscientes.
"Ce n’est pas une course, c’est un mode de vie temporaire. Les enfants s’adaptent vite, parfois mieux que nous !" — Olivier Treussier
Pour une première sortie, misez sur des parcours plats, balisés et sûrs : voies vertes, canaux, pistes cyclables tranquilles... Inutile de viser les exploits. 20 à 40 km par jour suffisent largement pour en profiter sans stress.
« À chaque étape, on cherchait “le petit plus” pour les enfants : une rivière, un toboggan, un kiosque à glaces… », confie Marion.
🚴♀️ Trois idées testées et approuvées :
- La Loire à Vélo : paysages doux, pistes aménagées, châteaux à visiter.
- Le Canal du Midi : plat, ombragé, parfait pour les jeunes enfants.
- La Vélodyssée : tronçons côtiers idéaux pour une première aventure.
💡 Pensez à des outils comme Komoot, EuroVelo ou OpenCycleMap pour repérer les points d’intérêt… et gardez toujours un plan B en poche.
Quand on voyage à vélo avec des enfants, moins c’est mieux. Il s’agit d’emporter l’essentiel, bien réparti entre les vélos de la tribu.
🚲 Pour toute la famille :
- Vélos adaptés à chaque taille et niveau
- Casques ajustés
- Sacoches étanches
- Kit de réparation + trousse de secours
- Vêtements adaptés à la météo
- Gourdes toujours pleines
👶 Pour les plus jeunes :
- Jusqu’à 5-6 ans : remorque ou siège vélo
- 6-10 ans : vélo suiveur, tandem ou follow-me
- Dès 7 ans : vélo avec vitesses
🎒 Astuce sacoches :
Les enfants peuvent emporter leurs petites affaires (gourde, vêtements, imperméable, doudou ou carnet de voyage). Les adultes prennent le matériel plus lourd : tente, popote, couchage. Cette répartition équilibre les vélos, favorise l’autonomie des enfants, et valorise leur rôle dans l’aventure.
Le bivouac, c’est la liberté : un champ tranquille, une tente légère, une lampe frontale, le ciel étoilé… Mais alterner avec des campings ou hébergements familiaux (auberges de jeunesse, ou plateformes comme Warmshowers) permet de recharger les batteries — et parfois les nerfs.
« Une nuit à la belle étoile, une nuit en camping avec piscine : c’était notre équilibre. Et ça motivait les troupes », dit Olivier.
💡 Gardez sous la main quelques adresses utiles (campings, auberges, gares proches) pour anticiper les imprévus. Le rituel du soir est précieux pour rassurer les enfants et bien démarrer la journée suivante.
- Tente Copper Spur UL4 : ultra légère, idéale pour 2 adultes + 2 enfants
- Gamme de matelas gonflable Rapide SL : confort assuré
- Sac de couchage enfant Little Red ou Wolverine : chaud, rassurant, compact
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L’objectif : faire simple, léger, mais nourrissant. Un petit réchaud, une popote multifonction, et quelques aliments faciles à préparer (pâtes, semoule, purée instantanée, fruits secs, barres énergétiques) suffisent largement. Prévoyez de remplir les gourdes régulièrement, et faites le plein dans les petits commerces ou marchés locaux.
« On improvisait souvent : un œuf dur ici, une poêlée de légumes là, et toujours un petit chocolat pour les fins d’étape ! », rigole Marion.
Les repas deviennent de vrais moments de plaisir et de partage : un pique-nique au bord de l’eau, un chocolat chaud sous la tente, une crêpe surprise après un effort… de vrais petits bonheurs.
Sur la route, le plus important est de trouver le rythme qui convient à votre tribu. En général, pédaler le matin à la fraîche, faire une belle pause le midi, et atteindre le camp avant le coup de mou de l’après-midi permet de garder tout le monde motivé.
« On s’est vite rendu compte qu’il ne fallait pas lutter contre la fatigue. Mieux vaut s’arrêter trop tôt que trop tard », dit Olivier.
Et surtout, variez les plaisirs ! Une baignade, un dessin, une sieste sous un arbre ou une chasse aux insectes peuvent relancer l’énergie du groupe. L’important, ce n’est pas d’enchaîner les kilomètres, mais de savourer chaque journée à son propre rythme.
Un voyage à vélo en famille, ce n’est pas emmener les enfants — c’est partir avec eux, dès les premiers préparatifs. Invitez-les à choisir une étape, tracer une carte, ou glisser un “trésor” dans leur sacoche.
« Notre fille avait dessiné sa propre carte du voyage, avec des petits cœurs pour les endroits où on dormait », se souvient Marion Treussier. Leur confier ces petites missions les rend fiers, curieux, et pleinement investis dans le projet.
En chemin, donnez-leur des rôles : carnet de bord, appareil photo, “chef des pauses”… « Notre aîné scrutait les aires de jeux comme un faucon », raconte Olivier Treussier. Ces responsabilités les motivent et les rendent acteurs du voyage.
Et quand l’imprévu surgit ? Cela peut devenir un souvenir précieux. « Ce jour où on a fini trempés dans une buvette de village, morts de rire, reste l’un de nos meilleurs moments », sourit Marion. Même leur cadet, Fernand, a lâché en retirant ses chaussettes mouillées : “C’était pas la pire journée !”.
💡 Astuce terrain : Glissez un carnet et quelques crayons dans les sacoches. Les enfants peuvent y dessiner ce qu’ils ont vu, écrire ce qu’ils ont ressenti, coller un ticket ou une feuille trouvée en route. À l’arrivée, vous aurez un journal de bord unique, vu à travers leurs yeux — un vrai trésor de famille.
Pour les Treussier, cette aventure de 4000 km à vélo n’était pas un exploit sportif, mais une parenthèse unique à hauteur d’enfant. « On n’a pas cherché à battre un record. On voulait juste vivre quelque chose de fort, tous les cinq », explique Marion.
Ce qu’ils retiennent ? Plus que les kilomètres, ce sont les émotions qui comptent. Les galères sous la pluie transformées en fous rires, les bivouacs improvisés comme autant de châteaux éphémères… C’est ça, le vrai carburant du voyage.
La clé, selon eux : écouter le rythme de chacun, faire de la place à l’imprévu, et ne pas chercher la performance, mais l’expérience. Une aire de jeux peut valoir bien plus qu’un musée, une glace partagée peut relancer tout un après-midi. C’est en impliquant leurs enfants dans les choix, les étapes et les pauses qu’ils ont nourri leur motivation — et créé des souvenirs durables.
➡️ Pour suivre leur périple : retrouvez la famille Treussier sur Instagram @par4cheminsabicyclettes ou découvrez leur récit complet dans l’article Le Viking Tour : 4000km à Vélo en Famille.
À partir de quel âge peut-on partir en bikepacking avec des enfants ?
Dès 6 mois en remorque, et autour de 6-7 ans pour qu’ils commencent à pédaler eux-mêmes, sur des parcours adaptés.
Quelle distance peut-on parcourir par jour avec des enfants ?
En général, 20 à 40 km par jour suffisent. Mieux vaut avancer doucement et garder du temps pour les pauses et découvertes !
Faut-il beaucoup de matériel ?
Non. Un vélo bien réglé, des sacoches étanches, une tente légère et l’envie de vivre dehors — c’est déjà beaucoup. L’important, c’est de voyager léger et malin.
Et s’il pleut ou qu’on a un imprévu ?
Ce sont souvent les meilleurs souvenirs ! Une averse, une crevaison, une pause crêpe imprévue… Si on garde le sourire, les enfants aussi.